Une image vaut 100’000 mots
Plus j’avance sur ce chemin qui est le mien et plus je découvre que le fait de soumettre au regard des autres ce que l’on crée n’est pas un geste anodin.
Souvent l’artiste est un être solitaire, il compose son univers tel qu’il le perçoit ou tel qu’il souhaiterait le voir. Mais lorsqu’il partage son « royaume » avec les autres il ne se doute pas toujours de tout ce qu’il peut susciter.
Je ne tiens pas de « blog » et pourtant depuis quelques années, je reçois vos courriers (pas seulement électroniques) et j’avoue être surpris, touché et parfois étonné par vos compliments et remarques. Evidemment le « web » permet une accessibilité immédiate avec le monde entier et cela facilite grandement les contacts. Si le courrier est majoritairement en anglais ou en français, on m’écrit aussi dans d’autres langues et je suis très heureux de constater que, ceux qui s’expriment, interprètent souvent avec beaucoup de pertinence et de poésie la peinture ou le dessin dont ils me parlent.
Lorsque j’étais jeune, je travaillais dans la publicité et nous avions coutume de dire qu’une image vaut 100’000 mots. Aujourd’hui je peux confirmer qu’une image remplace tous les discours et ceci quelque soit la culture dont nous sommes issus. J’ai depuis longtemps fait mienne la maxime de Dostoïevski qui disait: « La beauté sauvera le monde ». Je vais en cela à l’encontre de ceux qui clament que l’art contemporain ne doit pas chercher à être beau, mais doit interpeller et susciter des réactions. A ceux-là je réponds que l’un n’empêche pas l’autre.
A vous qui venez dans mes expositions ainsi qu’à ceux qui le souhaiteraient mais ne peuvent pas le faire à cause de la distance qui nous sépare, je dis tout simplement: Merci !
Jean-Luc Berger